Observation

Les loutres menant une existence retirée, il faut être chanceux pour en apercevoir. Elles sont principalement actives dans les cours d’eau au crépuscule et pendant la nuit. Néanmoins, il est parfois possible de les observer en journée ; pour cela, les occasions sont plus favorables au petit matin. La plupart du temps, seules des traces trahissent leur passage le long d’une rivière: ici des empreintes de pattes dans la neige ou la boue, là des excréments déposés à des emplacements spécifiques pour marquer leur territoire. Ces indices constituent le seul moyen pour détecter avec certitude la présence de loutres dans un endroit donné.

 

Empreintes
Les empreintes laissées par les loutres ne sont complètes que dans 35% des cas environ. Il est habituellement difficile d’y distinguer le coussinet interne du talon, particulièrement long sur leurs pattes arrière. Souvent, il manque aussi un ou deux orteils latéraux.

 
 
 
 

 
 

Epreintes
Une épreinte fraîche dégage un parfum puissant, produit par les glandes anales. Son odeur distinctive empêche toute confusion avec les fèces d’autres espèces animales indigènes. On la baptise “miel de forêt”, “parfum de jasmin” ou encore “foin fraîchement fauché”, bien qu’elle renferme une note rance.

En général, la crotte de loutre arbore une teinte foncée, mais peut aussi se révéler verdâtre, grisâtre ou rougeâtre. Contrairement aux excréments d’autres carnivores, elle présente rarement une forme de saucisse compacte ; elle est plutôt friable et comporte des restes de nourriture, principalement des écailles et arêtes de poisson ou alors de petits os d’amphibiens. Les épreintes fraîches sont recouvertes d’un film visqueux.

Il est également possible de trouver ce qu’on appelle de la « gelée de loutre ». Il s’agit exclusivement d’un marqueur qui ne contient aucun reste alimentaire. Sa senteur caractéristique permet de l’attribuer sans conteste à la loutre.

 

 

 

 

 

Galerie d’images avec emplacements de marquage, épreintes et empreintes