Signalement effectué – et maintenant?

Chaque observation est importante et nous permet d’en apprendre davantage sur l’aire de distribution des loutres et sur l’évolution de leurs populations. De la sorte, il est également possible d’identifier, et donc de désamorcer à temps, de potentiels conflits.

Les messages reçus par Pro Lutra sont vérifiés le plus rapidement possible. À cette occasion, nous prenons contact avec la ou le témoin, notamment pour en savoir plus lorsque les données sont incertaines. Puis, si une observation est attestée, les informations sont transmises au canton concerné de même qu’au Centre suisse de cartographie de la faune (CSCF).

Le contrôle des indications se base sur des catégories développées à travers toute l’Europe en matière de monitoring des grands prédateurs. Selon l’Otter Specialist Group de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), figurent au rang de preuves officielles les loutres mortes, animaux trouvés, empreintes et excrétions. L’observation visuelle étayée par une photo ou une vidéo constitue également une preuve fiable.

Catégorie 1
On classe dans cette catégorie tous les signalements qui, à la faveur de faits ou de critères irréfutables (“hard facts”), confirment la présence de loutres d’une manière avérée. Cela englobe les observations avec pièce photographique ou vidéo à l’appui, les spécimens retrouvés morts, les empreintes et épreintes ainsi que les données télémétriques.

Catégorie 2
Les personnes qui ont notifié à plusieurs reprises des découvertes relevant de la catégorie 1 font figure d’« expérimentées“. De leur part, l’identification de traces ou l’observation visuelle (“soft facts – confirmed”) sont considérées comme sûres.

Catégorie 3
Cette catégorie regroupe les pistes non confirmées (“soft facts – unconfirmed”), par exemple des événements qui ne peuvent pas être attestés, de simples observations sans preuve concrète ou encore la mention de traces non vérifiables. De grande valeur, ces signalements sont toutefois précieusement recensés; ils font office d’indices quant à une potentielle présence de loutre encore ignorée.