Le projet de recherche Lutra alpina, mené entre 2010 et 2016, rayonne aujourd’hui encore : un article vient de paraître dans la célèbre revue scientifique Mammalian Biology à propos des cachettes diurnes utilisées par les loutres. Dans cette étude, les emplacements de couchage choisis par neuf spécimens équipés d’émetteurs ont été analysés sous l’angle des perturbations humaines. Pour nos mustélidés aquatiques, l’état de la végétation des rives joue un rôle extrêmement important durant la journée. En effet, 95% de tous les repaires répertoriés se situent dans des espaces naturels le long des cours d’eau. La végétation des berges fonctionne par ailleurs comme zone tampon et protection visuelle. À cet égard, sa largeur est déterminante : dans les secteurs à faible perturbation, les abris sont partiellement choisis sur des rives étroitement végétalisées. À l’inverse, là où le niveau de perturbations est élevé, ils se trouvent davantage dans des endroits caractérisés par une large végétation.

Weinberger I.C., Muff S., Kranz A. und Bontadina F. (2019): Riparian vegetation provides crucial shelter for resting otters in a human-dominated landscape. Mammalian Biology 98 (2019), 179-187

Le PDF de la publication d’origine peut être commandé directement auprès de Pro Lutra.

Résumé en allemand

Schlafplätze können sich unter Baumwurzeln befinden – für unsere Augen unsichtbar. Foto: Irene Weinberger