Les données quant à l’apparition et aux effectifs de loutres en Suisse constituent l’une des bases les plus importantes à la fois pour la protection de l’espèce et l’anticipation des conflits. Or ces animaux vivent cachés : leur présence se décèle généralement par le biais d’indices indirects, comme les empreintes ou les excréments. Depuis quelques années, Pro Lutra travaille en étroite collaboration avec l’organisation « Artenspürhunde Schweiz » (chiens de détection d’espèces ou renifleurs) afin de développer de nouvelles approches pour la cartographie de la loutre.

Le rapport final de l’étude commune « Cartographie de la loutre spécifique à l’habitat» vient de paraître. (suite…)

En 2017, en collaboration avec les sections WWF de Berne et de Soleure, Pro Lutra a lancé un projet intitulé « Otterspotter » (« Les spotters de loutres »). Durant l’hiver 2021/22, plus de 40 personnes ont arpenté les cours d’eau des cantons de Berne et de Soleure afin de documenter la répartition actuelle de la loutre. Ces bénévoles ont cherché des traces de loutre dans 99 carrés de 5×5 km. Des traces de présence n’ont été trouvées que dans 7 carrés. Bien que l’aire de répartition se soit légèrement déplacée depuis la 2^e cartographie de l’hiver 2019/20, elle n’a pas augmenté pour autant. Une analyse statistique indique même une diminution de la population. Pour en savoir plus, Pro Lutra prévoit, en collaboration avec les sections bernoise et soleuroise du WWF, de réaliser une quatrième cartographie durant l’hiver 2023/24.

Lien vers le projet et le rapport.

En 2017, en collaboration avec les sections WWF de Berne et de Soleure, Pro Lutra a lancé un projet intitulé “Otterspotter”. Grâce à l’aide d’énergiques volontaires – les fameux spotters – les rivières des cantons de Berne et de Soleure sont passées tous les deux ans au peigne fin afin d’y détecter des traces du mustélidé. Cette surveillance étroite permet d’une part de déterminer l’aire de répartition actuelle, d’autre part d’étudier les mécanismes de recolonisation de l’espèce. La cartographie est réalisée selon la méthode standard de l’UICN: la zone de recherche est divisée en carrés de 5×5 kilomètres dans chacun desquels un tronçon de rivière d’au moins 600 mètres est exploré.

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